Les Mémoires de SHADAÏEL
- Mathéo
- 14 juin
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 juin
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l'Alchimiste des Vérités
Plongez dans l’univers de SHADAÏEL l’artiste ! une sensibilité profonde à une spiritualité. Au fil d’une interview, il nous livre des facettes de son parcours, luttes contre les inégalités d’un monde et une quête perpétuelle d’évolution personnelle.

Une Culture et Religion
Lorsque je lui ai demandé si sa culture et sa religion posaient des barrières à son
expression artistique, l’artiste m’a répondu :
« Oui et non. Faut s’adapter. »
Il explique avoir grandi dans plusieurs villes, côtoyant aussi bien les classes sociales
dites "hautes" que les quartiers populaires. Ce parcours l’a obligé à s’adapter en
permanence. Ce qu’il en a retiré, c’est une capacité à comprendre tous les milieux, à ne
jamais se limiter à une seule vision du monde. Pour lui, il faut aller « au cœur du
buisson », là où ça pique, là où c’est inconfortable. C’est dans cette zone que l’artiste
trouve ce qu’il appelle "l’intérêt vis-à-vis des autres", un lieu où l’on gagne en
assurance, en empathie et en vérité.
Sa culture, c’est avant tout un mindset spirituel, une vision marginale du monde. Il se
méfie de ce qui est construit sur des mensonges, notamment ceux qui ont été imposés aux
peuples noirs à travers l’Histoire. Ce qu’il cherche, c’est la justice. Il veut
déconstruire les récits dominants pour proposer une autre manière de vivre, plus alignée
avec ce qu’il appelle "la vérité", même si cette vérité est, selon lui, pleine de
variations. Ce sont ces variations, ces contradictions humaines, qui nourrissent son art

Foi, identité et création
L’artiste affirme que sa spiritualité le fait vibrer. Il ne sépare jamais sa foi de sa
création artistique. Bien au contraire, il considère que s’il arrêtait d’évoluer dans sa
relation avec Dieu, il arrêterait tout simplement de vivre. Chaque talent qu’il possède
est, selon lui, un don de Dieu, et il se doit de le réinvestir dans sa musique. C’est
pourquoi ses morceaux contiennent de nombreuses références à Dieu, parfois sous forme de versets, parfois sous forme de messages spirituels.
Il se décrit comme passionné de Dieu. Il observe d’ailleurs que de plus en plus de
personnes se tournent vers la foi, pas nécessairement dans le christianisme classique,
mais dans des formes diverses, même en dehors de la religion. Selon lui, même la science
commence à reconnaître que la théorie du Big Bang implique un commencement, et donc la possibilité d’un Créateur.

Une critique radicale du capitalisme
Quand on aborde le sujet du capitalisme, son ton change. Il parle d’un système qui a
détourné l’humain de son essence.
« Le capitalisme, c’est l’argent devenu Dieu. »
Pour lui, c’est un système anti-biblique, comparable au royaume de Babylone dans les
textes sacrés, caractérisé par l’or, le luxe et l’orgueil. Il fait une analogie frappante
Dieu aurait créé Lucifer à partir de diamant, mais l’homme à partir de poussière.
Pourtant, c’est l’homme que Dieu aime le plus.
« Dieu préfère la poussière au diamant. »
Ce contraste montre que ce n’est pas ce qui brille qui a le plus de valeur.
Malheureusement, dit-il, l’humain est prêt à tuer pour de l’or. Il cite Caïn et Abel
comme le premier meurtre motivé par un déséquilibre, une jalousie, et étend cette idée à
l’histoire moderne : des millions de morts provoqués par l’obsession de l’argent et du
pouvoir.

Capitalisme, famille et destruction sociale
Il va plus loin encore, affirmant que le capitalisme a détruit la famille. Il accuse ce
système de favoriser l’individualisme, de briser les liens, de nous faire croire que le
vrai problème vient de la surpopulation, alors que c’est la surconsommation, en
particulier en Occident, qui pose un réel souci. Il évoque l’exemple du textile : selon
lui, les réserves existantes permettraient de vivre cent ans sans produire un seul
vêtement de plus, ce qui montre l’absurdité du système.
L’immigration, selon lui, est utilisée comme un écran de fumée pour cacher les véritables
crises à venir, comme celle de l’eau potable. Il alerte sur une crise de l’eau imminente,
bien plus grave que ce que les discours politiques laissent entendre. Pour lui, le
capitalisme n’est pas un modèle neutre : c’est un système qui divise, qui hiérarchise les
peuples, et qui s’attaque à l’harmonie que Dieu voulait instaurer dans la Création.
Pour lui, il s’agit de déconstruire les clichés et les récits imposés, notamment ceux qui affectent les communautés marginalisées, et particulièrement la communauté noire. Son message est un appel à repenser nos valeurs et à s’affranchir des contraintes imposées par une société qui enferme trop souvent les individus. En affirmant haut et fort que « cette génération ne passera pas » sans une remise en question profonde, il encourage chacun à se libérer des mensonges et à embrasser fièrement son identité.

L'engagement artistique et spirituel
Face à ce monde, l’artiste ne reste pas passif. Il agit. Son engagement est d’abord
spirituel, à travers ses prêches et ses prises de parole. Il appelle à revenir à «
l’ordre de la création ». Mais il agit aussi par la musique dans son clip CROSS CRIME, il lâche cette phrase forte : « prisonnier des chaînes de la chair ». Une ligne qui illustre l’idée que l’être humain est prisonnier de ses désirs terrestres des envies qui deviennent comme des chaînes, difficiles à briser.
Au départ moqué ou traité de fou, il constate aujourd’hui que les mentalités changent : les gens se posent plus de
questions, sur la famille, sur la géopolitique, sur leur rapport au monde.
« Je préfère le communisme au capitalisme, il a fait moins de dégâts. »
Pour lui, l’essentiel est de réveiller les consciences, de remettre Dieu au centre, et de
redonner à chacun sa dignité, loin des logiques d’exploitation, de compétition et de
domination.
Pour ce tout premier numéro, l’équipe de YVALY MEDIA tient à remercier chaleureusement SHADAÏEL Cette première collaboration occupe une place particulière dans notre histoire.
YVALY MEDIA